Pour en finir avec la PNL
La Programmation Neuro-Linguistique (PNL) connait actuellement un essor considérable en France. La PNL est une pratique qui théorise et articule nos modes personnels de communication et les modes de pensée et de fonctionnement de notre cerveau. Son ambition avouée est d’utiliser les connaissances des neurosciences afin d’améliorer les pratiques de communication et de réalisation de soi. Alors la PNL, discipline scientifique légitime ou pseudoscience à la mode ?
Temps de lecture : ~9 minutes.
Je suis un scientifique, ancien chercheur, spécialiste des sciences comportementales. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, l’une des premières réactions de beaucoup d’interlocuteurs lorsque je me présente en réunion professionnelle est « Les sciences comportementales ? Super ! comme la PNL par exemple ?? ».
S’en suit une délicate hésitation pour moi. Je peux expliquer diplomatiquement qu’en tant que scientifique, je me base sur d’autres concepts et théories dont l’efficacité a été scientifiquement prouvée. Je peux aussi passer pour le rabat-joie de service en expliquant que la PNL n’a rien de scientifique et que la seule chose qui ait été prouvée est son inefficacité. Autant briser le suspense dès maintenant… On peut parfaitement à la fois être un scientifique diplomate et passer pour un rabat-joie. Je dirais même que l’un survient rarement sans l’autre !
Si dans l’esprit des scientifiques, faire le procès de la PNL est ainsi que frapper un âne mort, la chose est toute différente pour le public. Il faut réellement être immergé dans les milieux professionnels, l’entrepreneuriat, la formation, le conseil, pour se rendre compte de la vague submersive. À la fois des pseudosciences et de la PNL. Congrès dédiés, titres de maîtres praticiens, fédérations, formations spécifiques, la PNL est partout.
Dans une France où les gens communiquent de plus en plus mal, est-ce si étonnant que les directions d’entreprise voient comme le messie des techniques qui promettent d’établir un dialogue et une coopération efficace ? Et dans un cadre bienveillant s’il vous plait ! Alors quoi ? Ai-je loupé l’innovation du siècle ?
Il faudrait bien un livre entier pour expliquer le développement de la PNL et de sa popularité, pour démontrer son caractère pseudoscientifique, argumenter que dans une société en perte de repères spirituels elle représente le fer de lance des pseudosciences, et en parallèle insister sur le succès du développement personnel dans une société française de plus en plus libérale (voir “La dictature de l’ego” de Matthias Roux). Ce n’est pas l’objet de ce post. Nous allons ici seulement analyser la PNL au double spectre de l’objectivité et de la pertinence.
LA PNL & SES APPLICATIONS
La PNL est un concept que l’on pourrait qualifier de new-age dont l’objet principal est de mettre en relation les représentations mentales, le langage, la mémoire, les idées et les comportements. La PNL a ainsi créé des passerelles entre toutes ces facettes pour les combiner et assister des objectifs de performance, qu’ils soient personnels, sportifs, thérapeutiques.
L’un de ses principes phares est celui des mouvements oculaires. Lorsqu’un sujet est soumis à certaines questions précises, les mouvements oculaires qu’il produit seraient caractéristiques des préférences du sujet en termes de systèmes de représentation, de perception, d’utilisation et de mémorisation de l’information (voir ci-dessous). L’on pourrait ensuite ajuster la communication envers différentes personnes de manière individualisée afin de se conformer à leurs canaux de communication préférentiels. Le but ultime étant d’améliorer la coopération au sein d’une équipe, d’améliorer les performances individuelles ou de rendre la thérapie de patients plus efficace.
Afin de rentrer dans le vif du sujet et de comprendre les champs d’application de la PNL, voici un court reportage qui nous explique comment Florent Manaudou, champion de natation, a conquis l’or olympique grâce à la PNL.
PSEUDOSCIENCES EN TOUS GENRES
L’exemple de Manaudou n’est ni anodin ni une goutte d’eau dans un océan de bonnes pratiques. Les exemples de techniques new-age dans le milieu sportif ne manquent pas. On se souvient de l’élimination fracassante de Christine Arron en demi-finale du 100m. aux JO d’Athènes en 2004. Et du scandale qui s’en suivit à propos de la psychothérapeute énergéticienne Fanny Didot-Abadi avec qui elle cessa immédiatement toute collaboration. On apprend même que cette psycho-énergéticienne travaillait sur les ondes dans le stade où son athlète allait concourir et déposait de la poudre sur la ligne de départ…
Dans les années 90, l’équipe nationale de football d’Angleterre a fait appel à une guérisseuse, Eileen, avec des techniques surprenantes, délicieusement rapportées par l’enfant terrible Paul « Gazza » Gascoigne : « Eileen a mis sa main sur ma tête, a marmonné des petites phrases, avant d’énoncer doctement que j’avais beaucoup de mauvais esprits dans la tête. Elle m’a expliqué qu’ils se répandaient désormais dans ma maison. Elle a ouvert la fenêtre pour les faire sortir ».
Lors des mondiaux 2019 à Doha, la Fédération Française d’Athlétisme a peu apprécié la présence d’un hypnotiseur dans l’hôtel des Français, dont une séance filmée s’est retrouvé illico presto sur les réseaux sociaux.
Mais bref, on s’éloigne un peu du sujet de la PNL, même si les promoteurs du développement personnel sont souvent multicartes…
LE PROCÈS DES PSEUDOSCIENCES
Les critiques adressées à la PNL sont les mêmes que celles habituellement formulées envers les pseudosciences. On lui reproche d’utiliser des concepts scientifiques, de les amalgamer par des combinaisons qui ne sont ni logiques ni justifiées par la théorie ou l’expérience. Pour reprendre l’exemple de Manaudou : l’utilisation d’un mot-clé (langage) permet à l’athlète de se remémorer une performance (mémoire), ce qui génère une émotion et un sentiment positif (représentation/état mental). Et paf ! Par un tour de passe-passe injustifiable çà fait médaille d’or ! La PNL ne s’embête pas de circonvolutions superflues : « il suffit de le vouloir pour le pouvoir ! ».
Le plus gros reproche que l’on pourrait adresser à la PNL est de chercher des solutions à des problèmes dont la psychologie académique a depuis longtemps, et de manière fiable et démontrée, apporté des réponses. La PNL ignore délibérément la psychologie académique, et c’est un procédé plus que douteux pour une discipline qui prétend apporter un savoir et des techniques fonctionnelles. Le fonctionnel est dans le rationnel, la PNL est dans l’irrationnel.
Dans l’exemple de Manaudou, les psychologues mettraient certainement en avant la dimension psychologique de self-efficacy (efficacité personnelle), qui décrit la croyance personnelle en sa capacité à réaliser une tâche. C’est une variable prédictive de la performance dans beaucoup de domaines. Et elle a aussi le mérite, à l’inverse de la PNL, de faire l’économie de la combinaison d’un ensemble de concepts qui n’a de valeur qu’au niveau métaphorique… Mais la PNL ne se soucie pas toujours non plus d’être parcimonieuse.
Mais je me disperse. Après tout, je ne me pose pas en scientiste, chacun a droit à sa méthode personnelle pour relever ses défis quotidiens. Alors devrais-je faire confiance à mon maître praticien certifié en PNL ? Est-il efficace pour m’aider à réaliser mes challenges ? Surmonter des épreuves ? Il existe une méthode pour déterminer si une intervention (ici des sessions de PNL) a un effet sur des comportements ou une performance. Il s’agit de la méthode scientifique expérimentale. Elle a l’avantage d’apporter des réponses claires sur la réalité d’un phénomène. En gros si l’on a raison de croire ce que l’on croit. Alors plongeons-nous dans les études !
CE QUE DISENT LES ÉTUDES
L’une des applications préférées de la PNL est le coaching. Coaching personnel, coaching mental… la PNL est devenu l’avatar du développement personnel. Dans une revue de 20191, deux chercheurs britanniques dressent un constat édifiant. Parmi 40 études recensées dans la littérature scientifique traitant de la PNL et du coaching, plus de la moitié concerne des papiers conceptuels, ou des revues. Et parmi l’ensemble des études restantes, seulement deux sont quantitatives (c’est-à-dire procèdent à des mesures chiffrées), sept sont qualitatives et présentent des cas d’études relevant plus de l’anecdote. Les auteurs en concluent que les preuves de l’efficacité de la PNL dans le coaching sont quasi-inexistantes.
Les preuves de l’efficacité de la PNL dans le coaching sont quasi-inexistantes Cliquez pour tweeter
Dans une analyse systématique de la littérature portant sur 63 articles scientifiques2, Tomasz Witkowski a classé des études en 2 groupes. D’un côté, celles démontrant un effet positif d’une technique de la PNL sur différentes mesures comme l’anxiété, la sensation de contrôle, le traitement d’un syndrome de stress post-traumatique. De l’autre, celles ne montrant aucun effet. Witkowski a ensuite comparé la qualité méthodologique des études entre les deux groupes. Les ¾ des études analysées ne trouvaient aucune preuve de l’efficacité de la méthode PNL. Dans le quart restant, les études trouvant un effet positif de la PNL souffraient de défauts méthodologiques plus importants que celles du groupe ne trouvant aucun effet, comme l’absence de groupe contrôle et un plus faible nombre de variables et d’indicateurs mesurés.
Une analyse fine des caractéristiques de la PNL, peut, suivant une méthode historico-sociologique, apporter quelques éclaircissements. D’après Richard Bailey et ses collaborateurs3, la PNL coche toutes les cases des caractéristiques des pseudosciences. À croire qu’elle en aurait servi d’étalon ! En voici la liste : l’absence d’auto-correction, l’abus de tactiques de protection ad hoc pour se protéger de la réfutation, le caractère infalsifiable, l’absence de connectivité avec d’autres domaines de connaissance, l’utilisation inutile d’un langage peu clair, l’évitement d’une réelle évaluation critique par les pairs, l’accent mis sur la confirmation plutôt que la réfutation, et surtout une sur-dépendance aux anecdotes et aux témoignages plutôt qu’aux preuves systématiques. Une liste de chefs d’accusation à faire pâlir Al Capone !
La PNL coche toutes les cases des caractéristiques des pseudosciences Cliquez pour tweeter
Mais je me disperse encore ! Après tout, n’est-ce pas qu’un procès d’intention que l’on dresse à la PNL ? OK, elle a un méchant arrière-goût de pseudoscience. Mais le propre du scientifique n’est-il pas de douter et d’adopter une perspective objective sur des questions concrètes ? Plongeons-nous maintenant dans les chiffres !
LA VÉRITÉ SUR L’EFFICACITÉ OBJECTIVE DE LA PNL
Tout d’abord, on serait en droit d’attendre que les preuves de l’efficacité de la PNL abondent dans un monde où elle a une telle notoriété. À l’inverse, pour la plupart des études un minimum quantitatives, la description des conditions expérimentales est tellement pauvre qu’il est difficile d’en tirer des interprétations claires.
Heureusement, dans la littérature scientifique il existe des articles, publiés par des scientifiques et évalués par les pairs, qui résument un pan entier de la littérature sur un sujet, ou qui réalisent même des analyses statistiques globales à partir de toutes les études existantes afin de rendre compte de la validité d’une hypothèse. Ces études sont appelées revues ou méta-analyses. Quoi de mieux pour déterminer une fois pour toutes si le succès de la PNL relève d’une efficacité mesurée et vérifiée ou d’une pseudoscience lucrative à la mode.
Dans une méta-analyse conduite en 20124, une équipe de chercheurs britanniques a compilé des études testant l’impact d’interventions de PNL sur des objectifs de santé, comme la réduction de l’anxiété, la limitation de la prise de poids, la réduction de la claustrophobie, la réduction de la prise de substances illégales… Parmi les 93 études publiées recensées, seulement 5 étaient des études observationnelles longitudinales. Ce type d’étude propose de mesurer l’état du patient avant et après intervention PNL. Enfin, seulement 5 études parmi les 93 étaient des expérimentations randomisées contrôlées (RCTs). Cette méthodologie est le top de la démarche expérimentale car le protocole inclut un groupe contrôle sur lequel aucune intervention n’est réalisée. Il permet donc de certifier que c’est bien l’intervention, appliquée à un second groupe, qui est responsable, au moins en partie, de l’évolution des patients.
Les résultats de l’analyse sont peu glorieux pour les interventions de PNL. Sur les 5 études RCTs, une seule trouve une réduction de l’anxiété dans le groupe ayant subit l’intervention PNL. Ce qui veut dire que 4 études sur les 5 montrent que l’intervention PNL n’a eu aucun effet sur les patients ! De plus, dans 3 études RCTs sur 5, les patients montraient dans chaque groupe (contrôle et expérimental) une évolution de leur condition. Cela veut dire que l’état des patients évoluait de toute façon AVEC OU SANS intervention PNL, mettant en évidence un fort phénomène de type « placebo ».
Après environ 60 ans d’existence, on ne trouve toujours aucune trace de l'efficacité de la PNL Cliquez pour tweeter
La conclusion issue de cet ensemble d’études est claire. Si la question de l’utilité de la PNL reste au mieux en suspens, le minimum serait de s’abstenir de recommander ces techniques ou de les présenter comme une solution objective et fiable aux problèmes qu’elle prétend résoudre. Après environ 60 ans d’existence, on ne trouve toujours aucune trace de son efficacité. Réussir à se maintenir 60 ans en proposant du vent, cela révèle la croyance et la foi qu’elle génère. Soit, chacun est libre de croire ce que bon lui semble. Mais est-il moral et honnête de mentir sur ses bénéfices en se parant des atours rigoureux de la science expérimentale ?
C’est bien là l’une des plus grosses critiques que l’on peut adresser à la PNL. Comme beaucoup de pseudosciences, elle se sert d’un vocabulaire et de tournures scientifiques afin de bénéficier du prestige intellectuel de la science. C’est d’autant plus malhonnête que cette discipline se soumet peu à la vérification expérimentale objective. Et lorsque c’est le cas, le constat est accablant pour elle.
CHARLATANISME & DIFFUSION DU SAVOIR
Il est un point qui étonne souvent mes interlocuteurs adeptes du développement personnel. La PNL est classée par la Mission Interministérielle de Lutte contre les Dérives Sectaires (MIVILUDES) comme une dérive sectaire. Sous-entendu, la PNL représenterait un concept dont la portée et les objectifs, déclarés ou non, consisteraient en une manipulation malveillante d’un public à des fins qui sont contraires à ses intérêts. Il faut que notre conscience collective et citoyenne soit tombée assez bas pour promouvoir une discipline dont la malveillance et le manque d’objectivité sont publiquement reconnus. Bien bas pour que la PNL ait pignon sur rue lorsque des alternatives scientifiques, objectives et efficaces n’ait droit de cité que dans le milieu clos des laboratoires académiques et des congrès d’experts.
Le premier constat à dresser du succès de la PNL et autres pseudosciences est celui de l’échec de la diffusion du savoir scientifique et de la confiance dans la démarche scientifique. Le relativisme culturel a fait de tels ravages qu’il est souvent considéré aussi valide d’utiliser des preuves expérimentales objectives que de lire dans des entrailles de corbeaux morts à la pleine lune. Avec une petite défiance pour la première solution toutefois…
J’ai conseillé il y a peu de temps à un ami français féru de nature de visionner les documentaires « Planet Earth » de la BBC présentés par David Attenborough. La comparaison avec ce que l’on nous diffuse en France est-elle seulement nécessaire et opportune ? De toute manière, je serais incapable de citer un documentaire scientifique de qualité diffusé sur les chaînes françaises. « C’est pas sorcier » est certainement la dernière émission de qualité à avoir été présentée en France. Sa diffusion a stoppé en 2014. Mi-2019, la BBC annonce à grands roulements de tambours ses nouveaux documentaires « Seven worlds, one planet »… Bref, si la diffusion du savoir scientifique était faite de manière correcte en France et soutenue par les décideurs politiques, on saurait ce que nos chercheurs font dans leurs laboratoires. Et par voie de conséquence, l’utilité de leurs recherches, visible et correctement expliquée, proposerait une alternative crédible aux pseudosciences dont les organisations publiques et privées sont si friandes.
PARESSE INTELLECTUELLE & LETHARGIE DU MILIEU ACADÉMIQUE
Fort de tous ces constats accablants (inefficacité, tromperie…) que faire ? Blâmer le manque d’exigence intellectuel des promoteurs de la PNL dans une société française où la culture scientifique générale est pauvre ? Dénoncer le caractère charlatanesque de leur pratique qui vend du mensonge sous forme de science ? Jeter la pierre à un public professionnel prêt à avaler n’importe quel discours, du moment qu’il est bien emballé et payé par les comptes professionnels de formation ? Secouer ces universitaires qui, englués dans la compétition perpétuelle de la course à la publication, se moquent de la montée du relativisme culturel hors des murs de leurs laboratoires et qu’ils ne voient même pas ?
Un peu de tout sans doute… Voici même très certainement la combinaison gagnante… Soit l’on se satisfait d’une situation où un petit nombre tire profit d’une pseudoscience commerciale, où l’on se moque de l’efficacité et des conséquences des savoirs et pratiques utilisés dans la formation et l’accompagnement professionnel, où l’on érige la montée du relativisme culturel et du recours aux pseudosciences comme une fatalité. Soit l’on se paye l’effort d’affirmer la nécessité de la valeur (surannée ?) d’exigence intellectuelle, que d’aucuns déclareront réactionnaire, et d’expliquer que oui, certaines méthodes sont bonnes et efficaces, et d’autres ne le sont pas.
1Passmore & Rawson (2019) Neuro-linguistic programming: a review of NLP research and the application of NLP in coaching. International Coaching Psychology Review, 14, 57.
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À PROPOS DE L’AUTEUR :
Ancien chercheur et spécialiste des sciences comportementales, Morgan DAVID a fondé et dirige le cabinet ANALYTICA en France et au Royaume-Uni. ANALYTICA propose de rendre le savoir et les techniques liées au sciences comportementales accessibles pour répondre aux problématiques concrètes des entreprises et organisations. ANALYTICA utilise la manière dont fonctionne notre cerveau afin de proposer de meilleurs produits et services dans différents domaines tels que le marketing, la santé, le management, l’innovation publique, etc…
Une remarque ? Une question ? C’est ici que çà se passe !
Et si l’on vous parle de l’hypnose… ericksonnienne?
Il était psychiatre…est-ce une autre pseudo science sectaire ou bien une démarche plus honnête que la PNL, du moins beaucoup plus ancienne…mais surtout comment est elle perçu par la communauté neuroscience clinique… est ce finalement la psychanalyse le réel traitement, une intuition incroyablement freudienne.
Je viens de lire : plasticité neuronale et inconscient, a chacun son cerveau écrit par François Ansermet et Pierre Magistretti
Bonjour et merci pour votre article très enrichissant. Est-ce que vous proposez des formations MOOC ou mettez à disposition des Ebook pour aller plus loin sur le sujet avec vous ?
Merci pour vos retours
Laura
Bonjour Laura,
merci pour votre commentaire !
Je ne propose pas de formation spécifique sur ce sujet mais n’hésitez pas à revenir vers moi pour en discuter simplement, ou envisager une collaboration si vous avez des idées précises.
Cordialement,
Morgan DAVID
Bonjour,
Je vous remercie de vous être penché sur ce sujet de la PNL qui effectivement inonde les réseaux avec des publications élogieuses incitatives.
Il est toujours intéressant que quelqu’un propose une critique argumentée de toute chose.
Puis-je vous demander ce que vous savez de l’ennéagramme ? Auriez-vous également fait une étude sur ce sujet ?
Merci pour votre commentaire Marie-France.
Je sais très peu de choses sur l’énnéagramme. Un rapide coup d’oeil permet de constater que cet outil a fait l’objet d’une mention de la part de la MIVILUDES, ce qui n’est pas un excellent signe…!
Je n’ai pas de commentaires à proposer sur le sujet, même si les pseudosciences sont une source d’inspiration conséquente…!
Cordialement,
Morgan
Je suis tombé sur votre article et vos travaux un peu par hasard. Désolé de vous le dire mais votre propos est similaire à un cheval de scène dont la vision est obscurcie par des oeillères. À faire la part de la science à tout vent comme vous le faîte donne bonne jambe. Toutefois l’histoire est pavée de dérives qui nous a conduit, nous comme humanité, à des remises en questions parfois douloureuses. Ouvrir son esprit et permettre le doute – ou mieux l’accueil – ne vous parait-il pas plus humble vis à vis la véritable quête de savoir ? N’a-t-on pas encore appris que se dissimuler derrière les palissades sécurisantes de la preuve scientifique n’a finalement rien de très sécurisant et de définitif ? Allez en parler à Einstein, il devrait avoir un mot juste à nous partager. Je vous invite à rester ouvert à certains phénomènes qui semblent avoir des résultats, même si entre certaines mains, elles sont assombries par l’escroquerie. C’est aussi la loi des hommes. Je dirige une firme de recherche scientifique en psychologie comportementale et nous nous gardons une certaine gène face à des données et des mouvements de masse dont nous n’avons pas toutes les explications. Car pour nous, avoir l’esprit scientifique est plus important que la justification. A bon entendeur.
Merci pour nous avoir fait part de votre opinion !
J’aurai pu vous retourner le compliment: “N’a-t-on pas encore appris que se dissimuler derrière les palissades sécurisantes des pseudosciences n’a finalement rien de très sécurisant et de définitif ?”. Le seul langage commun aux êtres humains, c’est la science, seule démarche humaine capable de partage non-expérientiel de connaissances.
Bonjour,
j’aurais apprécié que vous répondiez à Denis Bergeron, plutôt que botter en touche. Votre attitude lui donne raison. Plutôt qu’examiner ce que vous ne maîtrisez pas encore, vous préférez essayer de le supprimer – “allô, vite, la mivilude, la police, faites-les taire, ils me dérangent”. Vous vous réfugiez derrière des études, où est donc votre expérience personnelle, quels sont vos résultats auprès des autres ? Se remettre en question exige courage et honnêteté. Si vous êtes sincère dans votre recherche, réflechissez-y. Sinon, observez comme, étrangement, votre vie reste émaillée de ces rencontres qui vous ennuient.
Cordialement
Merci pour votre commentaire.
Aucun souci pour répondre aux questions quand on m’en formule. Ce n’est pas le cas de tous les commentaires.
Par exemple, je peux vous répondre que mon éthique m’engage à utiliser les techniques objectives les plus efficaces avec mes clients. La PNL n’est pas l’une d’elles, comme il est dit dans l’article. Je ne me fie pas à mon intuition ni à mon expérience personnelle pour deviser des méthodes. Ce sont les pires conseillères lorsqu’on recherche l’efficacité, et la raison pour laquelle j’emploie des méthodes scientifique éprouvées.
Quant aux propos que vous m’attribuez, que vous me dérangiez, peut-être, que je souhaite vous faire taire, très visiblement non, j’accepte volontiers votre commentaire. Vous me donnez finalement raison en me donnant tort.
Cordialement,
Morgan
Je suis tout à fait d’accord avec vos conclusions sur la PNL. Une pseudo-science utilisée par, au mieux des gens sans grande compétence, au pire par des escrocs. C’est terrible de voir comment prospère la PNL et la naïveté ou la détresse des gens qui se raccrocher à ces services de coaching sans intérêt pour essayer de trouver des solutions ou du mieux être.
Merci pour votre commentaire.
La tendance que vous décrivez va de paire avec l’individualisation dans notre société, et le libéralisme économique. Mathias Roux le décrit dans “La dictature de l’ego”.
Cordialement,
Morgan
Bonjour,
je suis responsable pédagogique dans une école (informatique), et j’ai suivi une formation de coaching qui m’a été payée par l’entreprise. La formation insiste bien sur l’aspect non-scientifique de la méthode puisqu’elle a été dirigée par des observations, uniquement. D’ailleurs,
à l’époque (années ,60-70 à Palo Alto) les chercheur constatent sur des milliers d’observation que les thérapies les plus efficaces concernant les problèmes relationnels ou de communication sont l’hypnose mais pas la psychothérapie.
En tant que scientifique, je commence par des observations. Personnellement, j’observe que ça fonctionne chez nous et j’utilise la PNL.
Donc, mon résultat va à l’encontre de ce que vous dites. Pourquoi les jeunes acceptent de se faire aider par ce biais et non pas par des psys? Parce qu’ils ne veulent pas raconter leur passé à un inconnu. Le coaching ne se basant pas sur le passé pour aider le jeune, ils acceptent plus facilement l’aide et par ce biais, arrivent à trouver la solution à leur problème? On sait qu’une personne non consentante n’a aucune chance de se faire aider, quelque soit la méthode. Par contre, je n’utilise pas ce que vous décrivez sommairement dans votre article (le coup des yeux) mais les protocoles recueillis dans les ouvrages de R. Dilts ou F. Délivré.
Et donc, restons scientifique. Comment est-il possible que j’observe par moi-même les bienfaits de la méthodologie (j’utilise ce terme pour éviter le terme de “science” car la PNL n’est pas d’une science, j’en suis bien convaincu) ? J’ai pratiqué sur de nombreux cas certains protocoles, avec succès, principalement sur des freins à lever. La personne vient avec un problème, elle ressort du processus en ayant la force d’aller chercher des réponses
Et donc, en tant que scientifique, je m’interroge… Si on observe des faits mais que la science qui étudie cela ne les mets pas en exergue, qu’est ce qui ne va pas dans l’expérience ? L’observateur, le protocole d’observation, ou les 2 ?
Excepté pour les maths, les autres sciences ne sont que des modèles mathématiques que l’observation valide. Ici, je ne comprends pas pourquoi l’observation que je fais ne correspond pas aux résultats des études.
Et voyons un peu plus loin aussi : Le Pr Raoult vient de démontrer la prédictibilité du résultat des études concernant des médicaments. Il démontre que le résultat d’une étude est directement en lien avec la provenance du budget qui y est alloué.
Bref, des questions, des questions mais peu de réponse.
Continuons d’observer et d’étudier, sans préjugé.
Bonne journée.
Merci pour votre commentaire Mathias.
“Si on observe des faits mais que la science qui étudie cela ne les mets pas en exergue, qu’est ce qui ne va pas dans l’expérience ? L’observateur, le protocole d’observation, ou les 2 ?”
-> Effectivement je dirais dans ce cas que soit l’observateur soit le protocole est biaisé, ce qui est assez courant finalement et la raison pour laquelle les chercheurs emploient des méthodes objectives strictes afin de déterminer l’effet d’une variable A sur une variable B.
L’effet placebo est aussi à mentionner. Les patients peuvent très bien ressentir sincèrement et objectivement des effets positifs d’une thérapie ou d’une intervention sans que rien de spécifique à cette intervention ne soit responsable de l’effet observé (voir aussi effet Hawthorne). La seule prise de traitement va avoir un effet sur le cerveau du destinataire et accélérer la guérison. C’est un sujet très intéressant, bien réel mais encore peu compris.
Comme je le dis dans l’article, il existe des protocoles scientifiquement éprouvés qui sont plus efficaces que la PNL pour traiter les mêmes problèmes, notamment en préparation mentale. Bien sûr, ils sonnent moins glamour pour les destinataires de l’intervention car le marketing autour de leur application n’a pas été aussi travaillé que dans le cas des pseudosciences.
Pour votre commentaire sur le Professeur Raoult et les conflits d’intérêts, je ne peux que vous confirmer qu’aussi puissante et objective soit la méthode scientifique, elle est largement à la merci de la subjectivité des chercheurs, ce qui est un réel problème. Des livres en traitent très bien comme “The misinformation age” ou “Les gardiens de la raison”.
Cordialement,
Morgan
Merci pour cet article qui devrait ouvrir les yeux à certaines personnes. Il me parait évident que l’ignorance des gens est à la base de leurs croyances erronées. La PNL est séduisante, bien emballée, vous l’avez dit et on est toujours tenté par la facilité. Personnellement je cherche les meilleurs livres de « développement personnel » basés sur des méthodes scientifiques fiables. Le but étant de toujours optimiser, progresser à différents niveaux : productivité, gestion du temps, objectifs, mémoire, concentration, etc. Je ne suis pas moi même scientifique et j’ai donc besoin, comme beaucoup, de recommandations des meilleurs ouvrages sérieux. Si vous aviez une liste à dévoiler, vous aideriez bon nombre de personnes, moi le premier. Encore merci.
Merci pour votre commentaire enthousiaste Ben !
Bonjour,
Un grand merci à Morgan, pour l’acuité de son analyse dans une époque (21ème siècle quand même !), où les pseudosciences voire l’obscurantisme voient leur popularité grandir. Il y aurait tant à dire sur les causes du phénomène (recul de l’Education, lâcheté des médias, internet, attrait de la facilité dans un monde de plus en plus complexe à comprendre, etc.). Le constat est là… qui me rappelle un peu celui de l’homéopathie, dont le déremboursement a récemment enflammé la presse et les conversations de café du commerce. Placebo or not placebo ? That is the question et,comme le rappelle fort justement Morgan, il n’y a qu’une seule manière de le savoir. Or, cette manière a déjà été employée et rendu son verdict. Dont acte !
Je suis universitaire, chercheur en psychologie du sport (oui, ça existe !). Comme Morgan, je dépense beaucoup de temps et d’énergie à convertir mes étudiants à la démarche scientifique. Idem à l’égard de mes interlocuteurs du monde sportif. Force est de constater que c’est loin d’être gagné. Pour vous en convaincre, lancez une recherche sur une méthode que le caractère farfelu et ostensiblement lucratif pour ses gourous n’empêche pas de prospérer l'”Action Types”. Le sport français de haut niveau en rafole. Des émissions de TV grand public, soi-disant scientifiques, animées par un manequin et médecin populaire aux blagues graveleuses (ah, l’audimat !) en font une propagande dépourvue de toute vergogne.
Pour conclure, et contrebalancer mes accusations, je rejoins (une fois de plus) Morgan à propos de la léthargie du milieu académique (qui pourtant ne dort pas, mais se bat sur bien des fronts pour tenter de faire son travail correctement) : si les charlatans de tout poil prospèrent aussi facilement, c’est probablement qu’ils sont bien meilleurs que nous en marketing. Dans une société plus friande de spectaculaire et d’étonnant que de rigueur intellectuelle, ça peut suffire.
Bon courage à tous les Morgan !
Merci Chris pour votre commentaire et le partage de votre expérience !
MBTI, ActionType, PNL, VAK autant de méthodes controversées et qualifiées de neuromythes et pseudoscience dans lesquels tant de personnes tombent.
Merci pour votre article et j’espère que vous continuerez à approfondir le sujet sur ces questions car elles sont d’intérêts général.
merci pour votre commentaire JD !
Je vous invite à écouter cette conférence qui peut-être élargira la façon de voir la PNL pour certaines personnes… et peut-être que non.
Quoi qu’il en soit, il y aura là au moins le mérite de ne pas réduire la PNL aux mouvements oculaires…. et une dérive sectaire.
De mon point de vue, lorsqu’on comprend vraiment les principes de la PNL et plus spécifiquement “la carte n’est pas le territoire” (=ma perception est essentiellement subjective car je perçois le monde qu’au travers des modèles que je fabrique), chacun qui applique sincèrement ce présupposé ne peut dès lors absolument plus soutenir qu’il connaît « La Vérité » et que les autres sont dans l’erreur. Dès lors, cela me paraît comme incompatible avec une dérive sectaire.
Voici le lien vers cette conférence:
https://www.youtube.com/watch?v=z9HllxapbGA
Une belle suite à chacun
Je me permets d’intervenir, car en lisant le commentaire, je vois une prêcheuse de PNL qui cherche à faire du lobby et je trouve dangereux de laisser ça sans réponse.
Simplement pour rectifier ce que dit Céline, l’article (je pense avoir bien lu le même qu’elle, si elle l’a vraiment lu en entier) ne réduit pas tout aux mouvements oculaires, ce n’était qu’un exemple, les études scientifiques (ce mot peut choquer, j’en suis désolé !) citées traitent de toutes les techniques.
De plus, Céline emploie le vocabulaire du parfait vendeur de pseudosciences, dans son cas, de la parfaite vendeuse : “lorsqu’on comprend vraiment les principes”, “De mon point de vue”, “chacun qui applique sincèrement ce présupposé”, “cela me paraît comme incompatible”. Nous sommes ici clairement dans le domaine de la croyance et du jugement.
“lorsqu’on comprend vraiment les principes” : cela semble suggérer que certains comprennent et d’autres non. Nous pouvons alors nous demander si Céline est en train de suggérer que Morgan n’a pas compris la PNL alors qu’il appuie toute sa démonstration d’études scientifiques ?
“De mon point de vue” : Morgan a écrit cet article pour justement sortir des points de vue individuels, et encore plus de ceux qui utilisent la PNL comme gagne-pain !
“chacun qui applique sincèrement ce présupposé” : le mot “sincèrement” semble suggérer ici que si on ne le fait pas avec le coeur, alors ça ne fonctionne pas, drôle de démonstration de l’efficacité de la démarche.
“cela me paraît comme incompatible” : du coup, Céline finit par créé un lien de causalité entre : la perception du monde est subjective -> personne ne détient la “vérité” -> la PNL paraît incompatible avec une dérive sectaire. Dans le genre argument fallacieux, on est pas mal !
Merci Céline pour votre commentaire, car vous mettez bien en lumière ce que dénonce Morgan dans son article. Alors, méfiez-vous toutes et tous des prêcheur·se·s de pseudosciences comme Céline !
Bonjour,
Cet article est édifiant, dans sa structure…
Et donc la double question qui me vient en lisant tout cela : Vais-je laisser un commentaire, en voyant que votre point de vue est tellement arrêté que de toute façon vous allez le démonter ou, je choisi de ne pas laisser de commentaire, en me disant que de toute façon je ne suis pas d’accord avec vous et que je vous laisse avoir raison… Car après tout il y a de la place pour toutes les croyances en ce monde.
Le principe d’un échange est justement de pouvoir aborder sans jugement un point de vue, ce qui me semble être difficile ici. Je vais toutefois en laisser un pour ne pas faire de “présupposition”.
Les personnes à la recherche de preuves scientifiques sont tout à fait respectable dans leur démarche, pour autant, celle qui ne le cherchent pas et se basent sur des fait observables en serait-elles moins respectables ?
Aussi, j’aimerai apporter quelques précisions si vous me permettez :
Il existe une différence fondamentale entre un outil et son utilisation ! Car la PNL est bien un outil de modélisation, pas un remède miracle. Je re parlerai des protocoles plus bas.
Un marteau sert à enfoncer un clou, mais vous pouvez aussi tuer quelqu’un avec, allez vous interdire la mise sur le marché de marteau pour autant ?
Une voiture sert à se déplacer, mais vous pouvez rouler sur quelqu’un… on peut en faire plein comme ça 🙂
La PNL étant une application très précise de la communication (oui précise, et observable), bien-sûr que dans de mauvaises mains elle peut être mal utilisée et donc décriée.
Tout comme la compréhension de la fission nucléaire n’était pas une recherche pour des bombes…
Pour les protocoles dit “de changement”, bien sûr qu’on pose, en tant que coach, ce qui ressemble à un diagnostic. Et qu’en fonction nous allons utiliser un protocole choisi. Ce qui a de bien avec la PNL, si ce que tu fais ne fonctionne pas, fait autre chose, car le seul “mal” qui est fait, c’est que si cela ne marche pas, et ba ça ne marche juste pas, donc on fait autre chose. Encore une fois, dans une démarche d’accompagnement et de bienveillance envers la personne.
Un patient que voit son médecin, va lui prescrire un médicament en fonction d’un diagnostic, si le médicament ne marche pas, le médecin va en prescrire un autre. J’arrête ici la métaphore car les coach ne sont ABSOLUMENT PAS des médecins et aucun coach (bien formé) ne vous dira qu’il se substitue à une thérapie.
Concernant la MIVILUDES, depuis 2005 il n’y a plus de sociologues qui participent à l’élaboration de leur travail et missions. Depuis 2009, les gouvernements successifs parlent de mettre en place un autre organisme pour répondre aux besoins de la surveillance sectaire. Depuis 2015 ils ne rendent plus qu’un rapport tous les deux ans. Ce sont des faits, je vous laisse donc interpréter la porté de leurs conclusions…
Et en même temps, il existe pour l’instant, un protocole qui a été reconnu scientifiquement dans le traitement post traumatique. (Double dissociation si vous cherchez…)
Il y a une étude scientifique en cours sur le traitement des phobies qui est un protocole PNL…
Depuis près de 4000 ans, en orient on pratique les applications sur les méridiens (empiriquement) et la technique médicale aujourd’hui prouve les flux nerveux alimentant chaque méridien, attestant du bien fondé de ce qui est pratiqué sans preuve depuis 4000 ans.
L’homéopathie est très décriée dans sa méthode, et pourtant les travaux de Masaru Emoto montrent la qualité de la mémoire de l’eau. Cela ne prouve pas l’efficacité de l’homéopathie mais cela légitime la démarche.
Les outils pour mesurer les effets s’affinent également. Il n’y a encore pas très longtemps on pensait que la terre était plate et chaque découverte à amené son lot de détracteur, donc j’ai presque envie de dire que votre article est normal…
Également, je ne sais pas de quelle information vous tenez les mouvement oculaires passés, présent, futur… mais il n’en à jamais été question.
Ceux indiquant le visuel, kinesthésique ou auditif oui, et c’est également prouvé scientifiquement que les yeux partent du côté du cerveau qui est stimulé.
Il est aussi important de faire attention aux centres de formation de PNL qui dispensent leur apprentissages. en France aujourd’hui c’est comme comparer polytechnique avec le MIT selon les centres. La question est donc bien pour les personnes de vérifier la qualité de la personne en face, comme on vérifie son maçon avant de faire construire une maison.
PNL est un mot, comme architecte ou président, il manque un peu de spécifique pour quelqu’un qui revendique dans sa signature faire de l’analyse transactionnelle vous ne trouver pas ?
Pour conclure, puisqu’on parle de l’AT, moi qui ait été formé aux deux (à l’énéagramme et au carré fondamental aussi), c’est hallucinant comme les grilles de lectures sont proches.
Ce qui m’amène à la question fondamentale, quelle croyance avez-vous vous-même sur la PNL qui fait que votre point de vue semble si arrêté ?
Ou peut-être qu’est ce qui vous fait peur dans l’utilisation de la PNL pour utiliser autant de comparaisons hors propos pour la réprouver ? (Que vient faire la polémique sur l’énergéticien des JO par exemple, on ne parle plus de PNL là ?)
Ma réponse n’a pour seul but de partager un point de vue et ne souffre aucune volonté d’agression envers vous qui, malgré des points de vue divergents, avez pris le temps d’écrire un article très certainement avec vos convictions personnelles, ce qui de nos jours est très respectable.
Cordialement.
Bonjour Gaël,
merci pour votre commentaire.
Vous soulevez la question de la scientificité des observations. Et s’il est tout à fait respectable de sortir de l’idéologie et de tenter différents protocoles avec différents patients, l’objectivité et l’efficacité recherchées doivent nous conduire à faire confiance aux techniques ayant fait leur preuve. En cela, la démarche scientifique n’est pas une idéologie, mais historiquement, le résultat de la recherche des philosophes Grecs antiques pour généraliser et fiabiliser les apports techniques des Égyptiens.
En bref, je me fie à des résultats d’études scientifiques car c’est pour moi le moyen d’obtenir les réponses les plus pertinentes, fiables et efficaces à mes questions. C’est le but originel de la science.
Le problème avec la PNL et autres AT est que ces techniques n’ont pas fait leur preuve (comme l’homéopathie, vous pouvez avoir l’impression qu’elles marchent alors qu’en toute rigueur la technique elle-même n’est pas la cause du changement observé), et que des techniques plus fiables, mais moins marketées, existent déjà dans la littérature scientifique. Je ne pense pas qu’on puisse envisager que la PNL soit combattue par tel lobby pour des raisons économiques, et que les conflits d’intérêt des scientifiques testant son efficacité sont faibles, voire inexistant. Étant donné la situation, j’aurais même tendance à penser qu’elle est injustement promue pour les mêmes raisons. Je pense donc que les données scientifiques à son égard sont assez dignes de confiance.
Vous évoquez les changements de paradigmes provenant des observations non-conventionnelles. Je suis en phase avec cette vision Kuhnienne de l’évolution de la science (et c’est certainement en partie ce qui me distingue des courants dits “zététiques” scientifiquement “conservateurs”…). Mais dans ce cas précis, j’ai bien l’impression d’être le praticien le plus transgressif en proposant des hypothèses de psychologie sociale et cognitive, discrètes, dans un monde où PNL et autres pseudosciences dominent largement l’attention et le marché !
Pour répondre à votre question, je n’ai aucune croyance en ce qui concerne la PNL. Je regarde juste l’efficacité et le fonctionnement de cette technique par rapport à d’autres résultats de la psychologie sociale et cognitive. J’observe que l’une est plus efficace que l’autre pour poser un diagnostic et promouvoir le changement. Je m’y fie donc pour apporter à autrui la meilleure réponse à ses questions. Je ne suis pas pour autant scientiste et ne me reconnait pas du tout dans les courants positivistes, zététiciens et autres “débunkeurs” de fake news. Je ne met pas la science sur un piédestal, et reconnait les limites et les défauts de la “science” telle qu’elle est pratiquée dans notre société. Les scandales scientifiques liés au covid-19 (Lancet gate, conflits d’intérêts,…) montrent que la pratique scientifique souffrent de beaucoup de défauts remettant en cause sa crédibilité. Je suis assez intègre dans ma pratique et ma valeur pour connaître les atouts et les limites de la démarche scientifique, sans l’encenser outre-mesure, et sans écarter faits et techniques qui viendraient légitimement bouger les lignes. La PNL ne fait toutefois pas (plus ?) partie de cette catégorie.
Cordialement,
Morgan
Bonjour Morgan,
Tout d’abord, merci pour le temps que vous avez passé à écrire cet article.
A sa lecture, ainsi que celle des commentaires, j’ai l’impression que certains lecteurs et vous n’avez pas la même discussion :
– Vous regardez avec ce qui me semble être de l’objectivité, la validité de la technique.
– Les défenseurs de la technique ont plus l’air de s’accrocher au fait que les patients en sortent “guéris”. Il pourrait donc s’agir d’un effet placebo (ce qui vaut pour des domaines extrêment variés : l’homéopathie, l’aromathérapie, mais aussi la religion. On pourrait penser aux miraculés de Lourdes).
La question est donc : tant que le résultat est là, et que la practicien agit sans intention malveillante (prendre avantage de la vulnérabilité du patient, …), est-ce que la méthode est vraiment importante ?
La question que je voulais surtout vous poser est la suivante : je cherche à me former pour aider le plus de gens possibles et qui ont oubliés (s’ils l’ont jamais su) que nous pouvons tous être heureux et bien dans notre peau (encore un problème d’éducation). Je tente de me renseigner notamment sur les neurosciences mais également sur des méthodes de respiration, la clef se trouvant selon moi à la jonction entre des méthodes validées et certaines en cours de validation (travail de Wim Hof).
Vous parlez de méthodes éprouvées scientifiquement. Pouvez-vous en citer quelques-unes ?
Merci d’avance pour le temps que vous accorderez à mon commentaire.
Bonne continuation à vous
Guillaume
Merci pour votre commentaire Guillaume.
Effectivement il est juste d’affirmer que mon propos et celui des amateurs de la PNL révèlent des intentions différentes. La question de l’efficacité d’une technique qui n’aurait pas purement fait ses preuves d’un point de vue scientifique est intéressante. Pour ma part, je ne suis ni un scientiste, ni un zététicien, ni un fact-checker, et je ne tiens pas la science pour religion. Je pense effectivement que la question de l’utilisation de l’outil placebo dans la pratique est trop peu abordée. Je n’ai pas l’impression qu’elle intéresse beaucoup de monde. Pourtant, praticiens et philosophes pourraient en donner des perspectives intéressantes.
Malheureusement pour les utilisateurs de PNL et autres techniques apparentées, le jugement de l’efficacité de ces techniques est rarement effectué dans un cadre permettant de se libérer de la subjectivité des observations. Des anecdotes n’ont jamais fait une théorie scientifique. La méthode scientifique existe justement car nous sommes tous victimes de tellement de biais de jugement que nous ne pouvons pas faire confiance outre-mesure à notre cerveau lorsqu’il traite des informations de manière statistique. Nous sommes d’ailleurs très mauvais pour utiliser les probabilités.
Pour terminer avec cette première question et débuter avec la seconde, je vous dirais que les autres techniques de psychologie sociale et cognitive que je peux évoquées sont justement plus efficaces que la PNL et autres pseudo-disciplines. C’est pourquoi il est difficilement concevable de s’y attacher lorsque des alternatives efficaces existent. Alors évidemment, les alternatives sont moins marketées que la PNL et nécessitent de s’intéresser à la littérature scientifique, les solutions proposées étant très spécifiques à la problématique et au contexte. Mon blog est rempli d’articles décrivant ces solutions.
C’est bien là toute la difficulté de proposer du contenu et des outils “sérieux”, ils ne sont pas aisément abordables et un gros effort didactique est nécessaire pour convaincre et partager ce savoir. C’est ce que j’essaie de faire, modestement, avec Analytica.
Cordialement,
Morgan
Auriez vous des comptes à regler avec la PNL? Tant de haine, de hargne … Finalement votre déchaînement abouti au résultat inverse. Ne savez vous pas que cette avalanche d’arguments tue complètement votre démonstration.